Q: Est-ce que le concept de « chelih’out » s’applique aussi aux Noachides? Sinon à quoi sert-il de s’organiser en communauté?

Q: Je commencerai par une brève introduction: en tant que juifs nous sommes une nation et avons dans la halah’a (loi) deux concepts importants: « chaliah’ betsibour » (représentant du public) et « yotsé » (libérer quelqu’un de son obligation envers une mitsva en l’accomplissant à sa place). (J’espère avoir interprété le concept de « yotsé » correctement et que les deux concepts sont bel et bien liés).

Mon souci est comment fonder une communauté noachide dans notre génération centrée sur l’individualisme.

Ma question est: est-ce que ces concepts sont aussi valables pour les Noachides? (À quoi bon démarrer des groupes/rencontres si ces concepts n’existent pas pour les Noachides? De nombreuses personnes sont satisfaites aujourd’hui par toute l’information qu’elles trouvent dans les livres et sur internet et ne ressentent pas le besoin d’avoir des activités de groupe, souvent justement après leur expérience à l’église).

J’ai ajouté quelques informations dans l’espoir que vous compreniez mieux ma question et le raisonnement qui s’y cache. Internet et l’email sont de moins bons vecteurs de communication que le contact direct.

R: La question de la validité de la délégation (« chelih’out ») pour les non-Juifs a été débattue dans la halah’a. L’opinion la plus répandue est qu’elle est valable pour eux également, même s’ils ne peuvent servir de délégués pour des Juifs.

Si les gens se satisfont de livres et d’internet, c’est peut-être parce qu’ils ne perçoivent pas la nature transcendentale de la rencontre face-à-face, la présence de la « neshama » (âme) dans le visage du prochain. Nul doute que l’enseigment du concept d’infini et de sa manifestation dans le « tselem elohim » de l’homme (« l’image de Dieu ») peut encourrager l’amitié humaine.