Comment s’assurer que l’animal passé par l’abattoir n’ait pas subi une telle cruauté? Que se passe-t-il si j’en consomme sans le savoir?

Question:

Bonjour rav,

Dans le sixième commandement noachide, il est interdit de consommer un morceau de chair arraché à un animal de son vivant.

Comment s’assurer que l’animal passé par l’abattoir n’ait pas subi une telle cruauté? Que se passe-t-il si j’en consomme sans le savoir? Doit-on finalement acheter dans des boucheries cachères ou devenir végétarien pour ne pas risquer d’enfreindre cette loi? Est-il envisageable de voir s’ouvrir dans un futur proche des boucheries cachères noahides?

Merci.

Réponse:

Cette question importante nous a été posée, entre autres, par des Noahides du Texas.

Aux Etats Unis il y a des usines de viandes dans lesquelles on introduit un animal lorsqu’il est encore vivant. A un moment il est abattu, et sa chair est ensuite coupée en différents morceaux et ça donne différents produits tels que des saucisses, des gigots et tout le reste.

Or il s’est avéré que pour un certain pourcentage, assez faible faut il le dire, le dépeçage de la bête – ou sa partition en morceaux, a été commencé alors que l’animal était encore vivant. Ce qui a amené certains Noahides à nous poser la question « est-ce que nous avons le droit de manger des produits de ce genre d’usines ? » Cela se reproduit dans plusieurs endroits des Etats Unis.

Après avoir débattu de cela avec plusieurs Rabbins, nous sommes arrivés à la conclusion que, selon les décisionnaires de la Halakha (loi Juive), un Ben Noah n’est pas dans l’obligation de tenir compte de quelque chose qui est en doute.

Si par exemple vous avez plusieurs aliments qui sont mélangés (l’un est Casher, l’autre ne l’est pas), pour un Juif il faut qu’il y est plus de 60 fois la partie supposée ‘pas Casher’ pour que ce soit autorisé, tandis que pour un Noahide, il suffit simplement de la majorité.

C’est à dire que si vous avez la certitude que l’aliment n’est pas Casher, vous n’avez pas le droit de le manger.

Mais si vous avez seulement un doute, vous avez le droit de le manger.

Cependant, il est souhaitable qu’une protestation soit faite au niveau public par les communautés Noahides, ce qui ne peut qu’ajouter à la sanctification du Nom de l’Eternel, quand on voit que ceux qui sont fidèles à la Loi Noahide ont des valeurs morales supérieures

Au niveau de la consommation personnelle, il n’y a pas d’interdiction.

Oury Cherki